Mis à jour le 29/02/2024 par Bistrot de Pays
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Ancré depuis le XIXe siècle dans notre cher patrimoine français, le bistrot demeure indissociable de la culture française.
Le charme d’un bistrot, c’est avant tout son bar. Après le bois, le zinc laminé devient, dans la première moitié du XIXe siècle, le matériau de choix pour réaliser les comptoirs des bars et estaminets de France et de Navarre. Si ce matériau est recherché pour sa résistance aux intempéries, il supporte mal l’acide contenu dans les boissons alcoolisées. En fin de journée, les cafetiers s’employaient à frotter la surface devenue rugueuse à l’aide d’une corde sur laquelle étaient assemblés des bouchons de liège. L’avènement de l’étain puis de l’acier inoxydable mit définitivement fin à ces désagréments à et à cette besogneuse tâche de nettoyage maison.
En bois, en fer ou les deux à la fois, le mobilier de table est la pièce maîtresse de la déco d’un bistrot, pour manger sur le pouce ou refaire le monde autour d’un bon repas. S’il existe bien des chaises de bistrot, deux d’entre elles sont à retenir comme modèles phares.
L’indétrônable chaise n°14 de Michael Thonet vendue à 45 millions d’exemplaires par l’entreprise de 1859 à 1903 ! Une chaise à la solidité indéniable (qui aurait même résisté à une chute du sommet de la Tour Eiffel) devenue icône de l’histoire du design.
La novatrice chaise Baumann, célèbre pour sa forme courbée en bois de hêtre recouvert de skaï qui a fait sa réputation jusqu’à devenir « La Chaise de France ». C’est à Colombier-Fontaine dans le Doubs qu’Émile Baumann, ébéniste suisse, installa l’entreprise en 1901. Une fabrication 100% française et de haute qualité qui occupa une place prépondérante sur le marché jusqu’en 2003.
Inventée par l’italien Luigi Bezzera, la machine à café aurait été vue pour la première fois à la foire de Paris en 1855. Par la suite, Francesco Illy ne cessa d'améliorer le procédé et de le perfectionner. Tous deux avaient l'idée de se servir de la vapeur d'eau projetée sur la mouture fine afin d'en extraire le précieux café. Achille Gaggia, un ingénieur bricoleur milanais s'inspira de leurs travaux pour se lancer dans la fabrication d'une machine à percolation sous haute pression. Sa machine à expresso fit brevetée en 1938. Il faudra ensuite attendre dix ans avant d'atteindre la réelle commercialisation des machines Gaggia, réservées au secteur de la restauration.
Les premières carrières françaises d’ardoise furent ouvertes vers le XIIe siècle dans les Ardennes à Fumay et Rimogne. D’abord employée pour couvrir les toits, en parement protecteur ou en dallage, elle fait également son apparition sur les bancs de l’école. L’ardoise à écrire succède ainsi aux tablettes de cire de l’Antiquité. Déjà attestée à la fin du Moyen Âge, elle est employée à grande échelle dans les écoles à partir du XIXe siècle pour permettre aux enfants de faire des exercices d’écriture et de calcul alors que le papier est coûteux, puis apparaît dans les commerces et notamment les bars pour y inscrire les menus du jour.
Des plateaux aux verres en passant par les plaques métalliques et les miroirs, les objets publicitaires sont partout dans les bistrots. Connaissez-vous l’histoire de cette pratique ? Le tout premier objet publicitaire remonte au XVIIIe siècle, lorsqu’une société de production de cigares britanniques a cherché à personnaliser des bagues à cigares pour les offrir à ses clients. Un siècle plus tard, le Français Aristide Boucicaut a eu une autre idée de génie : la promotion à travers un catalogue contenant de petits échantillons de ses produits. Cette méthode révolutionnaire lui vaut d’être considéré comme un pionnier du marketing et du commerce moderne. En France, l’objet publicitaire commence vraiment à s’imposer dans les années 1960.
Alors que la plupart des pays utilisent du sucre en poudre pour agrémenter le thé ou le café, les Français restent attachés au sucre en morceaux. Cette tradition plonge ses racines dans l’histoire du secteur sucrier hexagonal qui a multiplié les innovations pour aboutir au fameux domino. Avec à la clé un atout précieux : offrir des portions calibrées qui aident l’utilisateur à maîtriser les quantités de sucre consommées.
Un peu d’histoire ! Au début du XIXe siècle, Benjamin Delessert réussit l’extraction du sucre de betterave en grande quantité. À l’origine, cet homme d’affaires dispose d’une vingtaine de raffineries de sucre de canne en France, mais le blocus continental l’amène à se tourner vers la betterave. Il produira ainsi les premiers pains de sucre de betterave, ses travaux lui vaudront d’être fait Chevalier de la Légion d’honneur par Napoléon 1er en 1812. Le poids des pains de sucre varie de un à quinze kg et leur hauteur peut atteindre 85 cm. Ils sont livrés aux épiciers qui se chargent à l’époque de les casser en morceaux pour les commercialiser. Mais « casser du sucre » est une tâche fastidieuse. Dès 1843, on s’essaye dans toute l’Europe à différentes techniques pour obtenir de plus petits morceaux sucres. C’est en 1949 que l’entreprise Louis Chambon invente un système qui deviendra un pilier du procédé sucrier moderne : le sucre cristallisé est ré-humidifié à chaud et moulé sous pression dans des presses rotatives. Le moulage par compression permet d’obtenir des morceaux très nets, réguliers et précisément calibrés selon la taille des moules utilisés. Cette technique est toujours utilisée aujourd’hui.
Le tire-bouchon apparaît à la première moitié du XVIe siècle en Angleterre. Ils étaient à l'origine, fabriqués par les armuriers membres des guildes de la Cité de Londres. Sa forme est constamment modifiée au cours des deux siècles suivants. Au milieu du XIXe siècle, de nombreux brevets d'inventions sont déjà déposés. Le premier est accordé à Samuel Henshall en 1795. Dès lors et jusqu'au début du XXe siècle, on enregistre plus de 300 brevets pour les tire-bouchons, attestant leur évolution au fil du temps.
Avant le XVIe siècle, cet accessoire avait un tout autre nom, il s’appelait le « devanteau ». Dans l’antiquité, ils étaient ornés de parures et symbolisaient le statut de la personne qui le portait. Au Moyen-age en Europe, les femmes au foyer, les commerçants et les artisans portaient des tabliers pour leur côté fonctionnel. Chaque corps de métier possédait sa propre forme de tablier et sa couleur. « Rendre son tablier » prend ainsi son origine à l’époque où les domestiques portaient systématiquement un tablier en coton. Cette expression désigne une libération suite à un ras-le-bol souvent de leur maître. Après la Seconde Guerre mondiale, le tablier pour femme devient le symbole d'un idéal familial chaleureux. Puis, au cours des années 1960, les idéaux du ménage deviennent impopulaires et les femmes cherchent à se satisfaire hors du foyer, laissant le tablier de côté. Bien qu'oubliés dans les foyers, les tabliers restent un élément de base au travail et sont une fois de plus portés pour des raisons fonctionnelles : les métiers tels que cuisinier, boucher, barbier et serveur continuent à l’utiliser.
Le tablier Bistrot de Pays : une idée de cadeau originale pour les aficionados du label.
Avant d’être utilisé dans les bistrots et troquets, le plateau était lié au luxe. En Angleterre au XVIIe siècle, les plateaux sont fabriqués en argent et sont destinés à servir aux riches de petites portions de boissons et de nourriture. Entre le XVIIIe et le XIXe siècle, ils sont ensuite fabriqués dans un mélange en papier-mâché, craie et colle. Puis, dans les années 1940-1960, c’est la mélamine qui devient à la mode, particulièrement connue pour sa résistance.
« Apporter sur un plateau d’argent » : cette expression qui signifie offrir quelque chose à quelqu’un ou lui apporter un service sans que cette personne ait quoi que ce soit à faire pour l’obtenir est à prendre au sens figuré. Son origine remonte à l’Ancien Testament : à l’occasion de l’érection du tabernacle (la tente de la Rencontre où Dieu s’entretenait avec Moïse et se manifestait à son peuple), les responsables des tribus d’Israël vinrent apporter leurs nombreuses offrandes sur des plateaux d’argent comme le développe le chapitre 7 du Livre des Nombres.
Avant le sous-bock, on utilisait une soucoupe en porcelaine ou en faïence, mais celle-ci était très coûteuse et fragile, c’est ainsi que le dessous de verre fut inventé avec la révolution industrielle et le développement de l’industrie du papier. Les premiers sous-bocks cartonnés ressemblant à ceux que nous utilisons aujourd’hui ont été inventés en Allemagne par Casimir Otto Katz en 1867 et portaient le nom germanique « bierdeckel ». Ils étaient environ cinq fois plus épais que les actuels. L’heure de la grande révélation est arrivée. À l’origine, le sous-bock se plaçait sur la bière et non dessous. En effet, si en dessous, il protège certes la bière de l’humidité de la table ou des débordements, en le posant sur le verre, on protège tout simplement la bière de l’oxydation et des insectes. C’est en 1892 qu’il est breveté en France sous le nom de « soucoupe éponge ». La première idée émergente fût de l’utiliser pour compter les consommations, que ce soit sous forme écrite (des petites croix sur le sous-bock) ou en comptabilisant le nombre total de sous-bock utilisés pour connaître la quantité de bières descendues. Très vite, l’imprimerie les transforme et ils deviennent des supports de publicité, ou de merchandising.
Sa fonction est de décorer la table et de la protéger des salissures, des traces laissées par les verres, ou encore de la chaleur des assiettes. Jusque là, on ne vous apprend rien. Mais saviez-vous que sa découverte était attribuée à un antiquaire vénitien du XVe siècle ? L'idée lui serait venue lors d'un repas avec des convives car il trouvait sa table trop simple.
L’escalier bistrot porte bien des noms : hélicoïdal, colimaçon ou encore à noyau central, il est reconnaissable entre tous avec sa forme en spirale si particulière. Il fait son grand retour dans les bistrots d’aujourd’hui. Sa structure en courbe préserve l’espace et donne un cachet particulier en rappelant l’ambiance des bistrots des années 1900 et l'époque victorienne. Le saviez-vous ? La présence des escaliers colimaçons remonte au Moyen Âge. Le mot « colimaçon » est d’ailleurs tiré du Normand « calimachon », signifiant « limaçon à coquille » ou « escargot ». Plus tard, la révolution industrielle en France réactualise ces escaliers qui occupent désormais les usines et sont fabriqués en métal.
Maintenant vous êtes incollables sur les objets iconiques du bistrot ! De quoi ramener sa fraise et briller en société autour d’un verre dans le Bistrot de Pays de votre choix.